On a notre bon Comté, et Rigaud son mauvais côté !

Où un blaireau s’en prend à l’un des grands fleurons du fromage français. Le militant écolo Pierre Rigaux, s’en prend tout à coup au Comté, ce merveilleux fromage, le premier AOP de France, fabriqué de façon artisanale depuis le Moyen Âge, par des coopératives appelées fruitières, système toujours valide. Mais voilà pour l’auteur de «Protéger le putois d’Europe» (titre d’un de ses ouvrages), certaines odeurs de la nature prévalent sur d’autres. En effet, pour notre énergumène de la semaine, la filière du Comté serait pointée du doigt pour les dégâts qu’elle causerait aux sols et aux rivières ! les déjections bovines chargeraient les sols en azote et en phosphore ! Pour les plus avertis, ça s’appelle un engrais naturel, dont la nature végétale raffole. Vent debout contre ce produit laitier assassin, l’écolo éveillé nous rappelle qu’il faut du lait pour faire du fromage, et que pour produire le lait la vache doit mettre bas après avoir été inséminée (Comme ta mère Pierrot), les veaux femelles feront comme leur mère, les autres finiront dans nos assiettes.Il ajoute pour faire bonne mesure : «Les veaux mâles sont envoyés à l’abattoir, avec les souffrances atroces qu’on sait dans ces lieux de mise à mort.» Il poursuit ensuite, professoral, «D’ailleurs, à mes amis végétariens qui ne mangent pas de viande pour qu’on ne tue pas d’animaux, mais qui mangent du fromage, je suis bien obligé de leur rappeler que le fromage tue les animaux tout autant que la viande.» Il faudrait dire à ce farfelu qu’à ce train llà, il faudrait également supprimer, pour les mêmes raisons, tous les fromages, mais également, les yaourts, la crème fraiche, les petits suisses, le beurre, et bien sûr le lait lui même. Et faire la même chose pour les brebis, les chèvres et ajoutons la filière porcine, éminemment polluante. Ca va vite être compliqué de faire une simple quiche. On finira par ne manger que du putois. Attention à la diversité monsieur Rigaud ! (Pour rappel, la filière comté fait travailler 14.000 personnes de manière directe (agriculture) ou indirecte (tourisme, commerce…)